RÉGAL Normandie

Des frigos anti-gaspi mis en place par le RÉGAL Nouvelle Aquitaine

Bordeaux développe son réseau de frigos partagés pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Frigos Solidaires

« Chaque année en France, nous jetons en moyenne 30 kilos de déchets alimentaires par personne, dont sept sont encore consommables, soit l’équivalent d’un repas par jour et par personne. (..) La phase de consommation représente ainsi à elle seule 33 % du gaspillage alimentaire. »

Des chiffres que la mairie met en parallèle avec les statistiques de l’Insee, selon lequel 3,9 millions de personnes ont recours à de l’aide alimentaire en France. L’une des solutions déployées à Bordeaux est un concept venu d’Allemagne : les frigos partagés, dits aussi frigos solidaires. Dans ces frigos, installés en pleine rue, chacun·e peut venir déposer ou retirer la nourriture. En France, c’est Dounia Mebtoul qui a mis en place le premier frigo solidaire devant son restaurant parisien en juin 2017, rapporte L’Info Durable

DES FRIGOS VÉGÉTARIENS

En Nouvelle-Aquitaine, le dispositif a été initié en 2018 par le Crepaq, le Centre de Ressource d’Ecologie Pédagogique de Nouvelle-Aquitaine, et soutenu par Bordeaux-Métropole dans le cadre de sa démarche « Territoire Zéro Déchet- Zéro gaspillage ».

Ces frigos partagés sont en fait des caissons en bois, avec, à l’étage inférieur, un réfrigérateur où les particuliers, restaurateurs et épiciers peuvent déposer œufs, fromages, yaourts ou encore légumes. À l’étage supérieur, un garde-manger permet de déposer les produits secs. À chaque dépôt, les personnes doivent remplir une fiche de suivi. Par sécurité, viandes et poissons sont interdits, et les aliments déposés ne doivent pas avoir dépassé leur date limite de consommation. 

UN ESSAI CONCLUANT

Accessible en libre-service 24h/24, les frigos partagés sont nettoyés et contrôlés régulièrement par l’équipe du Crepaq et des bénévoles. Mais pas question de parler de frigo solidaire : à Bordeaux, ils sont nommés les « frigos anti-gaspi », et destinés à tou·te·s. « Cela permet aux personnes qui sont en réelle difficulté sociale d’être plus à l’aise, et de ne pas se sentir stigmatisées, car elles voient qu’il sert à tout le monde dans le quartier », a précisé Nadège Lecouturier, chargée de mission au Crepaq, lors de l’installation du premier frigo partagé bordelais à France Bleu. L’essai a rapidement été transformé. 

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