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La France veut réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025

La France veut réduire le gaspillage alimentaire de 50% d'ici 2025

Article Regal 1

À l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ont réaffirmé l’engagement de la France pour réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025 et lancent les réflexions pour un Pacte 3.

Les 60 partenaires signataires du Pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire, lancé en 2013 dans le cadre du Programme national pour l’alimentation (PNA), étaient réunis le 29 septembre 2021 pour dresser le bilan des actions menées dans le cadre du Pacte 2, présenter des initiatives exemplaires et partager leurs réflexions pour un nouveau cadre d’action collective.

Dans un contexte marqué par la pandémie mondiale et le changement climatique, l’enjeu d’une réduction drastique des pertes et gaspillage alimentaires est plus que jamais une priorité. À l’heure actuelle subsiste un gaspillage alimentaire inacceptable au regard de l’augmentation de la population en condition de précarité alimentaire et de la nécessité d’atteindre la neutralité carbone. Il est estimé que 14% des aliments produits sont perdus entre la récolte et la commercialisation, et que 17% de la production alimentaire mondiale totale est gaspillée. En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentaient en 2016, 10 millions de tonnes de produits par an. Ce gaspillage est source d’un prélèvement inutile des ressources naturelles, mais aussi d’émissions de gaz à effet de serre évitables.

La création d’une Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 29 septembre, marque la volonté d’une prise de conscience généralisée et la nécessité d’engager des actions concrètes à toutes les échelles pour y remédier.

Avec un cadre réglementaire ambitieux et des initiatives déployées au plus près des territoires, la France fait figure de pionnière dans le domaine de la lutte contre le gaspillage alimentaire et indissociablement dans celui de la lutte contre la précarité alimentaire.

À l’occasion du webinaire, les signataires du Pacte ont partagé un bilan positif des actions menées. Face aux enjeux, leur volonté est d’aller plus loin pour atteindre l’objectif national visant à réduire le gaspillage alimentaire, d’ici 2025, de 50% par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective et, d’ici 2030, de 50% par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.

Ce webinaire a permis de fédérer et réunir les parties prenantes de la lutte contre le gaspillage alimentaire autour de cet objectif commun. À l’instar du mouvement de lutte contre le gaspillage Too Good To Go qui a initié le Pacte sur les dates de consommation ou encore la plateforme Solidarité Associations, initiative collaborative pour faciliter les dons de produits alimentaires aux associations caritatives, les initiatives vertueuses se multiplient. La création du label Anti Gaspi marque la volonté de valoriser toutes ces initiatives et de les accompagner.

L’enjeu de faire converger les objectifs de réduction du gaspillage alimentaire et de lutte contre la précarité alimentaire a également été souligné. À cet égard, l’articulation des travaux menés dans le cadre du Pacte et du COCOLUPA (Comité national de coordination de la lutte contre le gaspillage alimentaire) lancés en septembre 2020 par les ministres en charge des solidarités, de l’agriculture et du logement, permettra de répondre à ce double défi.

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